[Hall d'entrée] Prémices d'une année mouvementée!

La rentrée...Et merde quoi. Les quelques jours de repos qu'elle avait eu loin de l'institut étaient à présent derrière elle.

Mais pour Anna qui n'avait pour ainsi dire pas de famille hormis une mère toujours en vadrouille, les vacances s'étaient résumées à deux semaines au palais royal à s'emmerder comme un rat mort en compagnie de son ami d'enfance, le prince Alois. On leur avait refusé quelques escapades amusantes dans le monde des humains. Pourtant la jeune fille aurait adoré renouvelé ses frusques.

Tu crois qu'il y aura des beaucoup de nouveaux élèves? Entre ceux qui sont en âge d'apprendre et les séides, on va peut être voir des gens un peu plus intéressants que ces têtes de nœuds de la royauté, sans t'offenser hein...

Le sang mêlé qui les avait accompagné et protégé pendant le trajet, lança un regard désapprobateur à la brunette qui ne respectait décidément pas grand chose.

Anna ricana tout en rejetant sa luxuriante chevelure, elle aimait bien se foutre de la trogne des Demi sang en les appelant "Séides" tant certains semblaient des esclaves fanatiques enchainés aux chevilles de leurs créateurs.

Elle traina sa valise dans le hall d'entrée et salua d'un vague signe de tête les quelques élèves déjà présents.

Je sens que l'année va être longue...

La jeune fille s'était retrouvée mordue il y à peu. Elle soupira, les marques encore visible sur sa peau, elle portait ses cheveux mi-long sur le côté, pour cacher la morsure. La jeune fille portait des lentilles bleu pour essayer de cacher le rouge pâle de ses nouveaux yeux, qu'elle avait en horreur. Pas spécialement grande, ni spécialement belle, quoique depuis sa transformation elle avait un certain charme. Ses yeux étaient bleus et possédaient un léger reflet violet du au rouge dessous. Envoyée à l'institut pour être éduquée d'une nouvelle façon elle avait fait quelques expériences avec ses nouveaux dons. Sans grand succès, elle avait réussi à provoquer une onde légère dans un verre d'eau et à peine fait chauffer une feuille sans réussir à produire le moindre feu.
En fait, elle ne savait même pas qui était le vampire qui l'avait mordu, paumée donc elle était dans le hall, en ce jour de rentrée. Légèrement maladroite, elle se cogna à quelqu'un et balbutia quelques mots d'excuses :

"- Désolé, je ne voulais pas. "

Elle fit demi-tour rapidement pour s'enfuir aussi vite qu'elle était arrivée.

Depuis ce jour où il avait été transformé, cette morsure qui, à jamais, transforma sa vie, il ne c’était jamais éloigné de celle qui lui avait fait ce don. Un don, oui, c’est comme ça qu’il le voyait… la jeunesse éternelle, une force décuplée, des pouvoirs qui ne demandaient qu’à se développer.
Devenu son jouet, son protecteur, une sorte d’esclave dévoué sans pour autant se sentir opprimé, c’est avec plaisir qu’il la servait et cédait au moindre de ses caprices… Mais il n’avait pas pour autant renoncé à sa nature profonde de séducteur manipulateur. Qualités, ou défauts selon les avis, qu’il met à disposition des desseins de sa vénérée ou pour arriver à ses fins personnelles…

Ils étaient appelé à rejoindre l’institut où ils pourraient parfaire leurs compétences, en apprendre de nouvelles… Il ne connaissait pas vraiment les raisons profondes de cet apprentissage, tout ce qui l’intéressait c’était de pouvoir devenir plus fort pour la servir et rester à ses côtés…

Arrivés devant les grilles de l’institut, en bon serviteur, il se chargea des bagages. Lui ne possédait qu’une petite valise avec peu d’affaires, juste de quoi s’habiller pour chaque occasion. Les bagages de sa créatrice étaient bien plus imposants et le transport devait s’organiser pour ne pas peiner plus que de raison.
Il part devant, en éclaireur, pour préparer l’arrivée de sa « maitresse » afin qu’elle ne soit pas dérangée, bousculée ou autre…
Après avoir passé les grilles de l’institut, il emprunta l’allée et remercia, en son for intérieur, l’inventeur de la valise à roulettes qui lui permettait d’avancer sans encombre.
Les portes de l’institut s’ouvrirent devant lui. Il pénétra à l’intérieur de l’imposant bâtiment, droit et fier, parcourant du regard le hall, impressionné, même s’il ne le montrait pas. Continuant d’avancer, il se retrouva face à une jeune demi sang qui semblait aller vers la sortie. Il aurait pu s’écarter pour la laisser passer mais elle risquerait de bousculer Carmilla. Il resta donc sur son passage, la regardant dans les yeux, sans agressivité, au contraire, un regard plutôt doux et charmeur, souriant légèrement, juste de quoi laisser apparaître ses crocs…

Elle se retrouva face à un buste d'homme. Super. La voilà face à un garçon bien plus vieux qu'elle et plus grand, qui souriait tout crocs dehors. La jeune fille se recula de nouveau, se sentant perdue. Entre les élèves présent et celui-ci, Jennifer ne put s'empêcher de penser qu'elle était dans un piège. Elle venait de bousculer quelqu'un, puis de manquer se prendre quelqu'un cette fois-ci.

"- Désolée "

La demi-sang s'excusait d'avoir failli lui rentrer dedans, décidément elle s'excusait de tout. Dans les mains elle avait seulement un trieur, dans celui-ci, des feuilles, des livres et deux trois choses encore, plus un stylo. Un sac en cuir noir à l'épaule guère gros, elle avait mis pour la rentrée une tenue qui pour elle était trop colorée et remarquable. Des docs martens noir, un jean Slim bleu foncé et pour finir, un haut de grosse dentelle taupe, couvrant ses bras par transparence. Les motifs floraux se mêlant les uns aux autres. Trop de couleurs donc. Elle ne voulait que s’enfuir dans un coin et disparaître, mais elle se retrouvait paumée, presque effrayée par le jeune homme qui lui faisait face, laissant ses yeux faussement bleu dans ceux rouges.

Il pouvait la sentir cette peur qu’il aimait provoquer mais, cette fois-ci, il n’avait rien fait pour, au contraire.
Ses sens se faisaient plus aiguisés, son côté prédateur et son côté humain voulant chacun prendre l’ascendant sur l’autre…la rassurer ou l’achever ?

Elle semblait être une proie si facile aux yeux du prédateur, presque trop facile…Ses mains lâchèrent les poignées des valises posées debout sur le sol, ne lâchant pas du regard la jeunette. Lentement, il fit un pas en avant, son bras droit se soulevant et guidant sa main en direction du visage de la jeune femelle. Paume vers le haut, comme s’il voulait l’apprivoiser, la manche de sa chemise glisse sur son avant-bras, laissant apparaître les cicatrices de la morsure qui l’avait transformé.

A cet instant, il était encore hésitant, à savoir s’il allait saisir son cou pour le serrer entre ses doigts ou lui déposer une caresse sur la joue pour la rassurer. Ses yeux se détachèrent des siens, regardant autours d’eux avant de revenir sur le visage de la demi-sang. Ce n’était ni le lieu, ni le moment pour laisser ses instincts de tueur s’exprimer, il laissa donc son humanité prendre le dessus.
Sa tête se penche légèrement sur le côté, son regard se fait doux a nouveau, sa main se dirige vers sa joue, sa langue vient humidifier ses lèvres avant de lui répondre.

Ce n’est rien.

Il fit un nouveau pas en sa direction, évitant de la brusquer, il ne faudrait pas qu’il l’effraie d’avantage, elle pourrait lui mordre la main…

Deux semaines de vacances. Deux semaines qui avaient semblé au prince être interminables. Pour n’importe qui d’autre, passer ses congés au palais royal relevait tout simplement du rêve, un pur bonheur. Mais pas pour Aloïs. A vrai dire du haut de ses dix sept ans, le Monteiro semblait presque aussi névrosé qu’un vampire de centaine d’années. Depuis son jeune âge on lui disait de s’enthousiasmé de sa condition, qu’il était le prince héritier, que tout le monde rêvait d’être à sa place. Il fallait pour ainsi dire qu’il s’enthousiasme de tout, de vivre dans un palais luxueux, de ne voir ses parents que dans un cadre formel, de n’avoir pour ainsi dire que peu de lien affectifs avec eux, d’avoir plus de travail que tout autre personne, de ne pas être lui mais ce qu’on voulait qu’il soit. La seule chose pour laquelle il ne pouvait s’enthousiasmer, c’était son travail, il devait toujours être autocritique, et donner le meilleur, pour toujours faire mieux. En somme, le prince avait développé une sorte de psychologie inversé. Tellement à vrai dire qu’on ne savait même plus dans quel sens elle allait.

La seule chose qui le réjouissait dans la perspective de retourner dans ce palais ou tout le monde gardait un œil sur vous en toute circonstance, était justement son amie, non, sa jumelle Anna-Lys. Quand ils rentraient au palais, ils retournaient dans leur bulle ou il n’y avait qu’eux sous le soleil. Et mieux encore, Lys était l’une des meilleurs sangs mêlé qui existait sur cette terre. Il rêvait souvent de faire des choses folles. Insensées. Pourtant un prince ne devait même pas y songer, alors les proposer et pire encore les réaliser, c’était parfaitement inconcevable. Seulement, c’était sans compter la présence de sa future protectrice. Comme si elle lisait dans ses pensées, elle proposait un truc fou à réaliser. Une idée qui se démarquait par son extravagance. Une idée qui était en vérité une opportunité, et on ne pouvait refuser une opportunité.

En résumé, le prince n’avait pas été le plus heureux de retourner dans son château. La logique voudrait qu’il soit alors ravi en ce jour de retourner à l’institut. Véritable havre de paix ou même si son sang était facilement repérable de par son physique fluet, et sa lignée définissable à ses yeux argent et or, on le traitait en général comme n’importe qui. Un n’importe qui avec des privilèges, mais sa situation était préférable que soumis à des domestiques prêt à tout pour subvenir au moindre de ses caprices. Mais il n’était pas plus content de reprendre. Le projet EDV avait été inventé par le conseil, son père, et il y avait été envoyé plus pour donner l’exemple que par désir personnel. Mais une prison pour une prison, celle là conférait sans doute plus de liberté.

Ils montèrent l’allée jusqu’au hall ou quelques élèves étaient déjà présent, et attendaient que le proviseur annonce le début de la nouvelle cession. Une routine allait s’installer de nouveau, ils recevraient tous leurs nouveaux emplois du temps, et le suivrait à la règle, ou pas. Mais Lys souleva un point intéressant, tellement qu’il lui fit esquisser un sourire. Bien que tourmenté de l’intérieur, le prince affichait toujours la plus radieuse des façades, il le devait en tant que prince, surtout depuis l’hiver dernier. Mais son amie était toujours la mieux placer pour briser le masque de marbre.

Pas de mal. Je t’avouerais que les sangs mêlés entêtés à tendance suicidaires est un spectacle à mon gout oui.

Un autre sourire espiègle étira ses traits tandis qu’il la charriait, posant le sac qu’il portait à l’épaule, ayant refusé que le protecteur attitré ne lui porte, balayant le hall du regard, pour identifier chaque élèves, ancienne tête comme nouvelle, avant de reposer l’or et l’argent sur sa favorite, qui visiblement semblait toujours s’amuser de son absence de respect pour le protocole, surtout quand cette dernière lui attirait les foudres de ses semblables.

Tu dis ça à chaque fois, et pourtant, tu es celle qui s’amuse le plus. Et également celle qui se fait coller le plus souvent, doit faire des travaux d’intérêt généraux pour l’école, ah et qui voit le plus souvent le proviseur.

Il lui donna un bourrage, avant de lui ébouriffer affectueusement les cheveux, passant cette même main derrière sa tête, arborant une expression timide presque gênée, comme s’il venait de comprendre quelque chose d’évidant avec un temps de retard.

A vrai dire, tu dois être la personne la plus occupée de cet institut. Même moi je ne travail pas autant que toi.

Le prince suivait les cours de l’institut avec sérieux bien entendu, mais ses précepteurs n’avaient en rien oublié le travail qu’il devait fournir personnellement. Si bien que le jeune garçon était plus habitué à fréquenter sa chambre, les amphithéâtres et la bibliothèque, que les jardins ou les salons.

Anna l'écoutait l'air goguenard tout en reluquant de son œil tropicale le manège des deux nouveaux mordus. Leurs yeux écarlates la fascinaient, et souvent elle se demandait quelle sensation pouvait procurer une morsure.

Puis elle adressa au jeune prince, un sourire espiègle qui creusa une adorable fossette à son minois aux pommettes saillantes tout en remettant en place les quelque boucles qu'il venait d'ébouriffer :

Oh dis, pas touche. Je te titille les crocs moi? Mais t'as raison l'an dernier j'ai passé plus de temps dans le bureau de Blondie qu'en salle de cours. Il est où d'ailleurs? On va rester poireauter longtemps? J'ai une valise à défaire!

La jeune fille se hissa sur une console d’acajou faisant fi des bonnes manières et posa ses bottines de cuir sur sa valise. Puis avisant un des portraits de la royauté au mur, elle se mit à faire le pitre, imitant la trogne austère du tableau tout en faisant des grands signes à Alois.

Messages : 24 Points : 30 Date d'inscription : 30/08/2014 Localisation : Partout

L'heure de la rentrée s'approchait et une fois mon logement quitté, je me rendis dans le bureau de mon Maître.
J'aimais ces instants où l'on repartait pour une nouvelle année, de nouveaux espoirs, de nouvelles têtes.
J'étais prof depuis la création de l'Institut et je m'y trouvais à ma place..près de Lui aussi.
D'ailleurs le connaissant, je pariais de le trouver face à la fenêtre, mains jointe dans son dos avec cet air grave qu'il arborait à chaque fois.
Je toquais discrètement, me mordant la lèvre légèrement...avais-je raison, avais-je tort? Et une pensée fugace autant qu'elle était futile..apprécierait 'il ma tenue?

_ Maitre? Puis-je?

La lune avait pris la place du soleil et de ses rayons assassins. Sorin se tenait devant une des grandes fenêtres de son bureau comme à son habitude. Il en est certaines dont on ne se défait pas, même après plusieurs siècles d'existence. Il regardait l'arrivée des élèves en ordre dispersé. Un léger sourire illuminait son visage blafard. Il gardait ce sourire pour les moments de solitude. Lorsque les plus rétives de ses ouailles se verraient convoquées dans son antre, l'amusement ne serait pas de mise. Il les regardait tout en sachant que, pour certains d'entre eux, l'année serait plus difficile que pour d'autre, que pour toutes et tous elle serait faite de moments de joies et de peines, de fierté et de doute. Depuis le temps, il ne connaissait que trop bien les turpitudes de l'adolescence qui lui était confiée. Pour le moment, il profitait de cet instant de paix avant la bataille, de ce silence avant la tempête. Une seule chose ne changerait pas tout au long de cette année scolaire : il les aimerait tous comme un père aime ses enfants. Il en ferait des vampires dignes de ce nom. C'était son rôle, le sien et celui de toute l'équipe enseignante de l'institut. Sorin fut soudain sorti de ses pensées par des coups brefs à la porte. Sans se retourner, il haussa la voix juste assez pour qu'elle soit perceptible.

Entre, Diane. Entre mon enfant.

En moi-même, je souriais amusée. cachant autant que faire se peut ma petite satisfaction. Le Maître liait en moi quasiment comme dans un livre ouvert...privilège de son sang et de son âge..mais j'aimais le contrer par moment.
Ouvrant rapidement et en silence la porte, elle fut refermée aussitôt et je m'approchais de lui, restant dans son dos à une petite distance. Un instant les yeux fermés, je profitais de son aura...Elle dégageait tellement de puissance qu'elle me rendait facilement manipulable.
Me reconcentrant sur mon objectif premier je regardais à mon tour par la fenêtre.

_ Il semblerait que la brigade ait bien travaillé cet été..Il me semble que nous avons de nouvelles têtes non?
_ Et..ne serait-ce pas le binôme Monteiro et sa sang mêlé que je vois là-bas?...Je murmurais comme pour moi-même "qu'allait -elle donc encore nous inventer cette année?".

Sorin acquiesça tout en soupirant lentement. La jeunesse avait ses dangers qu'il ne connaissait que trop bien. En les regardant tous, avec plus ou moins d'insistance, il devinait quelques parts de leurs personnalités. Il pencha la tête légèrement sur le côté et regarda dans la direction que suivait le regard de Diane. La mine sombre laissa l'éclaircie d'un nouveau sourire de biais s'inscrire sur son visage. Les nouveaux étaient toujours des surprises. Certaines étaient plus agréables que les autres. Pour les "anciens", c'était différent. A force de les côtoyer bon gré, mal gré, des liens s'étaient tissés. Pour certains il y avait même une forme d'affection particulière. C'était dans le caractère de Sorin que d'aimer les fortes têtes, les esprits libres. Sa fonction l'empêchait de le montrer pleinement. Il se devait, également, de canaliser toutes ces énergies par encore totalement maîtrisées par ses jeunes pensionnaires. Le proviseur tourna la tête vers sa progéniture. Son regard la détailla et il ne put cacher sa satisfaction.

Tu es magnifique, comme toujours.

Son regard se reporta alors vers l'extérieur du bâtiment.

Une nouvelle année, de nouveaux visages. C'est ce qu'il y a d'intéressant ... Il fit une légère pause avant de reprendre ... Monsieur Monteiro et mademoiselle O'Hara, un binôme qui aura certainement fort à faire cette année. Je sens que nous allons être servis en fortes têtes. Je suis certains que nous nous amuserons plus qu'eux.

Je partageais le sentiment de Sorin pour nos élèves, même si je n'avais pas sa facilité à dissimulé mes sentiments. Après tout, j'étais femme d'une époque où l'on montrait beaucoup. Je ne pus donc cacher ma fierté à son compliment comme je l'aurais voulu et regardais vers la fenêtre avec insistance.

_ J'espère juste qu'ils retiendront un minima de notre enseignement. La guerre n'est pas un jeu...et malgré leur âge, ils y seront confrontés un jour ou l'autre...je ne souhaite pas en arriver à une deuxième chute de Lahmia.

Mon corps entier frissonna un instant. Oui j'étais inquiète. Les rapports de l'extérieur n'étaient pas franchement bons, et la résistance s'organisait chez les humains. De cet enseignement, de leur motivation et leur investissement dépendait notre survie..à nous les vampires.

Sorin se contenta d'hocher la tête dans un premier temps. Il n'était pas autant bercé dans la mythologie que pouvait l'être Diane. Néanmoins, il respectait ses travaux. Lui-même était un être du passé. Du moins, c'était ainsi qu'il se voyait. Secrètement, il espérait que les recherches de sa progéniture pourraient apporter des réponses à quelques-unes de ses questions. Sorin fit volte-face et se retourna dos à la fenêtre.

C'est notre travail et toute l'essence de cet institut que de faire de ces jeunes vampires insouciants et trop sûrs d'eux, le fer de lance de notre futur.

Sorin fit un pas en avant puis se tourna de biais vers Diane.

Que dirais-tu de faire notre entrée? Ce qu'il y a de pire qu'un vampire adolescent reste un vampire adolescent qui perd patience.

Sorin esquissa un sourire mi amusé, mi moqueur en pensant à tous ces jeunes qui allaient entamer une nouvelle année d'études au sein de l'institut.

Relevant le regard vers mon Tout, je souris amusée...Vrai qu'un jeune vampire ça pouvait des fois ressembler à une goule pas maitrisée et affamée si l'on n'y prêtait pas garde!

_Je vous suis Maitre. J’imagine que nos autres collègues sont prêts, ils devraient nous rejoindre. Fermant les yeux un instant, je me concentrai rapidement avant de les rouvrir

_ Je sens même notre collègue anatomiste qui arrive....Plus bas..._ Il a une odeur de formol par moment..piouuff pas simple à supporter des fois...

Prenant le bras de Sorin; le temps de traverser son bureau, je le serrais contre moi ce court instant et le relâchait à peine la porte franchit. Nul n'avait besoin de savoir...Et le suivit par la suite en haut du grand escalier du hall.[/i]

Citation :: Post à quatre mains : JD Diane & JD Sorin

Deux semaines. dans toute une vie cela parait bien court, surtout quand c'est pour avoir le droit de s’échapper d'une prison d'autorité et se retrouver libre retrouver le foyer familial. Mais une fois de plus, Illa a avait réussi a faire vivre un calvaire a son frère à peine les lourdes grilles passées. Sa nouvelles idée de divertissent: la tournée des bar humains et tester nos charmes respectifs. Si ça n'avait été que cela Lucian aurait pu s'en accommoder. Mais non il avait fallu qu'elle lui impose un nouvel animal de compagnie en prime. Bien sur il connaissait sa sœur et ce serait pratique d'avoir cette choses avec soi, surtout pour elle en fait. Mais Dieu qu'il était mal dressé, il n’obéissait a aucun des ordres que Lucian avait pu lui donner tout au long des vacances alors qu'il s'empressait de faire les quatre volontés de la demoiselle. Imbécile, C’était pourtant facile de dire "non" une ou deux fois. Non clairement ces vacances avaient énervé le jeunot au plus haut point.

Et a peine étaient ils arrivés que les deux lui avaient faussé compagnie. Clairement pour "le Baudet", c’était un soulagement mais concernant la "Grande" là c’était une autre histoire. Lucian détestait ne pas avoir un œil sur elle car elle en cessait de le mettre dans les situation les plus désagréable si il ne faisait pas attention. Et il faut l'avouer, il se préoccupait plus souvent de ce qui le concernait qu'il ne cherchait a aplanir les troubles que les Hendel causaient sur leur passage.

L'Argenté remonta l'allée vers la battisse Victorienne sans prêter attention au magnifiques jardins qu'il ne connaissait maintenant que trop bien. Tout son être était accaparé par un seule idée, Retrouver sa moitié, son autre lui.... La lecture du Banquet étant jeune l'avait profondément marqué mais il puisait d'autres inspiration aussi dans les livres, notamment auprès du très perspicace et talentueux Marquis. Aussi savait il que jour de rentrée rimait aussi avec nouvelles victime et que sil ne pouvait se calmer après de la Belle alors il aurait assurément un rôle à jouer auprès des jeunes arrivants. Lucian se ferait un plaisir de leur faire découvrir les recoin les plus stimulant de l'institut.

Seulement une fois entré dans le grand hall, il jeta un regard avide sur les élèves et c'est une toute autre source d’attention qui s'offrit a lui. Anna-Lyse, cette Moitié d'humain aux grand air qui ne respectait. Mais que faisait elle encore a arborer ces bouts de viandes dodues qui lui servait de courbes au lieu de caché tout ça dans un coin. Oh oui, si elle n'avait pas été l'amie si proche du Prince, il y un moment que Lucian aurait convenu qu'il était temps de jouer rabot pour elle.

Cela dit, il fallait convenir son imitation fit tressaillir les lèvres du Pale une seconde. Elle savait y faire pour reproduire le mimique des croûtes de l'Institut. Tachant de se composer ce qui ressemblerait le plus à un air sans agressivité, a savoir éviter le rictus de dégoût en la regardant, Lucian se décida d'aller saluer le membres les plus importants de 'assemblée. Bousculant au passage Maxime, il lança un regard noir agrémentée d'un sourire vers les deux Demi-Sang pus sans un mot pour eux, il continua son chemin.

Prenant place non loin de la console d'acajou, Il se fendit d'une révérence presque automatique pour le prince.

Toujours un plaisir de vous revoir, Altesse Aloïs, Je me rejoins de vous voir en si bonne forme.

Puis en parlant de formes, il se souvint et se redressa avec un soupir avant de tendre une main impérieuse et pourtant prête à aider vers la Brune. Ses yeux se posèrent sur elle et toute chaleur déserta sa voix.

Anna-Lyse... vous aussi vous êtes là évidement. Et déjà a montrer vos disposition naturelles au tout venant. Laissez moi donc vous aider à descendre, je ne voudrais que vous vous abîmiez le mobilier déjà.

Le Sourire qu'il lui adressa transpirait le mépris qu'il portait a la demoiselle. Et il remue ses doigts devant Anna-Lyse pour lui montrer où poser les sien au cas où elle aurait oublié.

Je sens que cette année va être longue.... Mais vous n'auriez pas vu ma charmante sœur de là haut, par hasard?

Anna-Lys plissa les yeux. Le grand guignol de la royauté venait faire son numéro devant elle. Si beaucoup de vampires mâles se montraient ouvertement émoustillés par sa poitrine et son séant rebondi, caractéristiques qui faisaient défaut aux demoiselles à crocs, Lucian, lui, crachait son mépris au minois et ne manquait jamais de la toiser avec condescendance.

Tiens Lulu. *ricanement et sourire provocant* Tu sais que le platine ça fait très ancienne promo? Tu devrais mettre un bonnet.

La jolie fleur glissa sa main, plus chaude et plus moite que celle d'un sang pur dans sa dextre et l'empoigna avec toute la force dont elle était capable, histoire de lui faire quitter son air arrogant quelques secondes du moins. Puis son long corps glissa à terre, non sans lui foutre sous le nez son buste avantageux.

Amusant...J'ai dis la même chose à Alois, il y a pas même pas 5 minutes...Comme quoi même les bulots de la royauté peuvent penser des choses interressantes. Ta siamoise? Nan pas vu.

Elle allait continuer à le taquiner jusqu'à troubler l'ordre qui régnait en ces lieux lorsque la silhouette du principal se découpa dans l'ombre...

Messages : 8 Points : 12 Date d'inscription : 31/08/2014 Age : 28

C'était au début des vacances qu'Elwan fut mordu, l'homme responsable de sa transformation l'avait emmené avec lui et lorsqu'il se fut réveillé tout avait changé, d'abord ses yeux qui étaient devenu rouge, puis sa peau, il avait toujours eu le teint pale mais ça n'allait pas en s'arrangeant loin de là. Elwan n’appréciait pas sa nouvelle condition aussi passait-il des heures à s'appliquer du fond de teint afin de cacher sa peau blafarde et des lentilles pour cacher ses yeux.

L'homme ne lui avait pas donné son nom, il l'avait juste emmené ici, Elwan ressentait une sorte d'attachement pour cet homme sans pour autant pouvoir l'expliquer. Le reverrait-il après cette année d'étude ? Ou irait-il pendant les vacances ? Devrait-il retourner chez ses parents alors qu'il avait envie de mordre chaque humain en sa présence ? Que se passerait-il s'il mordait Arthur son jeune frère ?

Sans s'en rendre compte il était déjà arrivé dans le hall, une fille semblait à la fois perdu et apeurée, une sensation de réconfort vint le submerger, il n'était donc pas le seul à faire sa première entrée dans cette école.

Doucement il s'approcha d'un groupe d'élèves et tenta d'écouter les conversation, qu'est-ce que des jeunes vampires pouvaient avoir comme passe-temps ? Avaient-ils tous été mordu comme lui ? Étaient-ils tous orphelins forcés d'abandonner leurs familles ?

Messages : 31 Points : 33 Date d'inscription : 29/08/2014 Age : 33

« Une passion chasse l'autre, et celle du jeu est la première de toutes : l'amour et l'ambition s'émoussent en vieillissant, le jeu reverdit quand tout le reste se passe. »
de Abbé de Choisy

Si il y a bien une chose que déteste la Platine ,c'est sans conteste la routine. Celle-ci vous gangrène l'esprit, détruit, voir même annihile tout désir de jeu. Pour sur, Carmilla aime s'amuser. Un rien lui suffit pour oublier que son existence est bien trop morne. La ou la plupart des humains seraient émerveillé, ou même effrayé par les pouvoirs qu'elle possède, elle , elle trouve cela barbant, trop commun. Ses prunelles grenat l'agace, à dire vrai elle ne peu plus les voir en peinture, surement parce que son frère à exactement les même. Elle aime être différente de tous, mais par dessous tout leur être supérieure. Sa victime favorite, son Soleil dans la journée, sa Lune dans la Nuit, son jouet favoris n'est en fait que Lucian son petit frère. Depuis la naissance de celui-ci elle s'amuse à le provoquer, le torturer, le pousser dans ses retranchements, mais encore et surtout , elle prend un malin plaisir à manipuler ses paternels pour qu'il prenne des coups à sa place. Jouissance suprême que de l'entendre lorsqu'il n' était encore qu'un bambin , hurler à pleine gorge lorsqu'il prenait un coup de cane sur les doigts. Sentir ce sentiment de culpabilité grandir en elle, bourgeonner jusqu’à devenir la plus belle des roses. Carmilla aime faire le mal, non pas par sadisme pur, mais bien parce que ça l'amuse tout simplement.

Les vacances ce sont passé sans outrages majeur si ce n'est peu être la création d'un nouveau demi vampire. C'est parti d'un jeu stupide qui consistait à tester son pouvoir de séduction sur les humains dans un bar. Le genre de chose qui est quasiment prohibé par la brigade. Mais ça bien entendu Carmilla s'en moque totalement. Le défis fut lancer et comme toujours Lucian comme un bon petit toutou l'a suivie dans ses combines. C'est ainsi que lors d'une crise de jalousie de celui-ci la Platine à choisis un nouvel animal de compagnie parmi les mortels présent. Bien entendu elle n'aurait pas choisis le plus laid d'entre eux ah ça non. Quitte à jouer, autant que le pantin sois bien fait, tout en formes et en rondeurs la ou il faut. Un visage attirant, des lèvres aguicheuse, oui elle aime ça les lippes la Blondie, surtout lorsqu'elles sont aussi vermeilles que le sang. Un jeune homme un peu plus courageux que les autres, fasciné par sa suprématie, ça elle en est persuadé, est venu de lui même se jeter dans sa toile. Lentement elle à taraudé sa proie, la échaudé au maximum et lorsque celui-ci ne se méfia plus d'elle, elle enfonça ses mandibules, ou plutôt ses crocs dans le poignet de sa proie. Une morsure discrète, ce jour la elle ne voulait pas se prendre une remontrance par ses parents, ni être embarquée par la brigade. C'est ainsi que sous les effluves de rage de sa moitié d’âme, elle à choisis son animal personnel.

Oui, il faut bien l'avouer ces deux semaines on tout de même été galvanisantes pour la blonde. Un nouvel animal de compagnie, un Lucian au bord de la crise de nerf mais surtout tout ce qu'il lui faut pour s'amuser.

Aujourd'hui est un jour à part, comme chaque année elle fait sa rentrée des classes à l'institut. Comme toujours elle décide de se faire remarquer, et quelle meilleure manière de se faire remarquer que d'arriver sans Lucian et après tous le monde? Amusée par son idée du jour elle appelle Maxime pour venir l' aider à fermer son corset. Elle se moque totalement qu'il puisse ressentir du désir pour elle ,ou qu'une jeune femme ne devrait pas faire cela. La seule chose qui compte pour elle est de faire enrager son protecteur de frangin. Sa tenue du jour est on ne peu plus sensuelle. Un corset noir à lacet violine est passé sur son corps déjà bien assez fin. Sa petite poitrine est mise en valeur par le décolleté pigeonnant. Un slim noir en cuir moule à merveille ses jambes fuselées, si grande qu'elle paraissent interminable. Montée sur des "Stilleto" noire elle prend la direction de l'institut en compagnie de son jouet qui semble on ne peu plus ravis de porter ses affaires.

Le dos droit, la tête haute, sa longue chevelure cascadant en une pluie argentée à chaque roulement de hanche , elle passe le lourd portail. Le jardin l'attire mais elle se retient de filer à l'intérieur de celui- ci pour se laisser galvaniser par les fragrances envoûtante de sa roseraie favorite. Quelques secondes d’inattention et voila qu'elle trouve sa valise posée négligemment à terre et son chien qui s'amuse à lever la patte sur une pouliche pour marquer son territoire. Un long soupire s' échappe des carmines peinte d'un baume à lèvre noir on ne peu plus provocateur. Se calant dos contre le mur, elle viens à sortir une cigarette de la poche de son perfecto violet , se l'allume et tire une bouffée salvatrice en observant le manège des personnes présente. Le nez aquilin se plisse lorsqu'elle reconnait son frère non loin. Il semble en pleine conversation avec l'autre renégate, rebelle et entêté. Le petit toutou du Prince...si elle pouvait la faire disparaître celle-la tient...
La présence de la discrète ne semble pas la déranger, que son animal s'amuse, il reviendra bien au pied lorsqu'il en recevra l'ordre.

La fumée noire viens à embaumer l' entrée du bâtiment. Et pourquoi un vampire ne pourrait pas fumer dites moi? Son unique pierre grenat se met à briller lorsqu'elle pense à un nouveau moyen de s'amuser. Jetant son mégot négligemment par terre, elle fait claquer ses talons avec élégance sur le sol et viens à fixer son Maxime, les bras croiser, l'air visiblement mécontente. Le timbre se fait on ne peu plus sombre, suave , sans hausser le ton elle lance son venin sans prévenir...

- " Hey l'animal, quand tu aura finit de renifler le postérieur de cette...chose, tu prendra mes valises et les montera à l' étage. Je suis certaine que tu ne désire pas me contrarier n'est-ce pas?"

Un sourire moqueur vient à étirer les pétales sombres alors que la reptilienne serpente en direction de son frère. Un souffle discret est lancé tout contre l'oreille de Maxime après qu'elle ai inspiré profondément pour se nourrir de son parfum.

- " Hummmm tu sent toujours aussi bon mon petit". Elle insiste dailleurs de façon exagérée sur l' article de possessivité.

La langue perfide est glissée sur le nacre de ses crocs alors qu'elle rejoint enfin Lucian, juste à ses côtés. Sa main vient se poser sur son bras en geste totalement possessif. Elle fixe alors Anna ainsi que le Prince les détaillant de haut en bas.

-" Et bien tu me déçoit petit frère, voila que tu te contente de la compagnie de celle-ci...enfin si le coeur t'en dit de te mêler aux petits gens...ça te regarde. A dire vrai ça ne m’étonne pas de toi...tu manque si peu d'ambition...pauvre pauvre Lucian..."

Tournant ses prunelles étrange vers le Prince elle se mordille la lèvre inférieure et effectue une révérence on ne peu plus respectueuse. Elle ne l'aime pas, du moins le jalouse, mais il est riche, et Prince, et avec les riches on montre patte blanche c'est bien connut.

-" Quel plaisir de vous voir Prince...dommage que vous n'ayez point trouver un meilleur animal de compagnie...celle-ci n'est vraiment pas...digne de votre prestance."

Tournant ensuite le regard vers son frère elle viens glisser la main qui tenait son bras délicatement, la juste au creux de ses reins, y enfonçant ses ongles le plus discrètement possible, comme si elle le caressait. La chair est mise à vif par les armes taillées en pointes alors que la Platine murmure du bout des lèvres sur un ton on ne peu plus tendre et discret, juste pour lui .

- " Je pense que cette année va être riche en amusement...n'est ce pas mon petit frère adoré?"

Un sourire malicieux vient à orner les pétales d' obsidienne alors que Illa pense a cette année qui risque d' être mouvementée. Il n'y à pas à dire, il n' existe rien de plus amusant au monde que la rentrée des classes et la vie à l'institut.

Messages : 10 Points : 12 Date d'inscription : 31/08/2014

Comment tout avait commencé, je n’en savais rien.
Mais, les derniers temps de ma morne et banale vie avaient été étrange.
Cette sensation désagréable d’être constamment épié, surveillé et suivi me collait à la peau.
Pas que j’étais chiard, au contraire, mais je m’attendais qu’un truc me tombe sur la tête d’un moment à l’autre.

Et voilà qu’à l’improviste, je m’étais trouvé nez-à-nez avec un espèce de type sorti tout droit d’outre-tombe, la gueule plus transparente que pâle et l’allure suspecte.

D’une voix monocorde, ne quittant pas mes prunelles des siennes qui semblaient vouloir me transpercer l’âme, il me déblatéra une histoire sans queue ni tête, incluant dedans une sorte de conte pour mioche mélangé à un film d’horreur.
D’après lui, on me recherchait depuis ma naissance alors que ma mère s’évertuait à effacer toute trace de notre passage.
Effectivement, j’avais passé les 16 premières années de ma vie à déménager et changer de ville, pensant à une lubie maternelle.

Tu n’es point comme le commun des mortels miasma l’homme.

J’avais, en effet, une force supérieure aux autres adolescents boutonneux de mon âge. Colérique, il n’était pas anodin qu’un verre parte en éclats lors d’un accès de rage, sans que je le touche pour autant.
Je ne m’étais jamais réellement posé de questions, mettant ces phénomènes étranges sur le compte de la coïncidence.

J’avais également une attirance presque morbide pour le sang. Ou mes semblables pouvaient être dégoutés ou effrayés, moi j’étais en extase devant ce si précieuse liqueur carmine poussant le vice jusqu’à pointer un bout de langue pour y délecter mes papilles en la lapant doucement se qui avait le don d’énerver ma mère et qui me remettait les idées en place d’un soufflet magistral.

Je toisais l’homme, impassible, alors que je faisais de tout pour freiner l’hérissement pileux qui me parcourait l’échine.

Il te faut faire une croix sur tes habitudes et me suivre continua t’il après de longues minutes d’un silence étouffant ou chacun jaugeait l’autre.

Et puis quoi encore ?

Tu n’as pas le choix, c’est ta destinée. Ne résistes pas, ça servirait qu’à t’épuiser.

Menace prise à la légère, j’écartais mon interlocuteur d’un geste de main et tournais les talons croyant lui fausser compagnie.

Mal m’en pris, le ciel me tomba sur la tête et on me décolla les panards de la terre ferme.
La suite… ?
Un réveil difficile et douloureux, dans une pièce inconnue, allongé sur un étroit matelas dans une minuscule pièce pour seul éclairage, une ridicule bougie dont la flamme dansait sur les murs froids et lugubres.
Et toujours Mister cadavre à mes côtés.

De t’obstiner ne sert à rien. Je vais te conduire dans le meilleur institut qu’il soit. Tu recevras une éducation qui te fait cruellement défaut pour l’instant et on t’inculquera un mode de vie qui n’a rien à voir avec se qu’on t’a enseigné jusqu'à lors, Lesta.

Avais-je le choix ? Comment connaissait-il mon prénom?
L’homme ne semblait pas enclin à me lâcher la grappe.

Je le dévisageais en silence.
Me prenait-il pour Harry Potter ?
Il n’avait rien d’Hagrid pourtant…

Après plusieurs jours de captivité, voir semaines, car j’avais perdu la notion du temps, peut-être à cause de l’étrange liquide que mon geôlier m’apportait tous les jours et qui me faisait sentir cotonneux, enfin, il m’indiqua de précéder ses pas.

C’est le grand jour, tu vas enfin intégrer l’institut.

Regard maussade de Renard contrarié, je daignais enfin lui adresser la parole.

J’aurais bien pris un bain avant…

J’avais un goût exagéré pour le paraître et ne supportais pas d’être négligé.

L’homme haussa les iris au plafond et soupira profondément avant de me prendre par le bras.

Ne traînons pas, Allons-y. Tu auras tout le temps de te laver une fois arrivé.

Le trajet se fit en voiture, sans qu’un mot ne soit échangé. Je me perdis vaguement dans mes pensées, me demandant ou était ma mère, seule personne que je supportais dans ce monde. Avait-elle compris que mon destin m’avait rattrapé ?
Etait-elle résignée ?
Aucune idée.

Le véhicule ralentit et franchit un haut portail métallique qui se referma derrière nous dans un bruit sourd à en retourner tout cadavre dans sa tombe.
Je regardais par la fenêtre, toujours sans ciller mais je n’en menais pas large.
L’endroit était tout sauf accueillant et fichait littéralement la chaire de poule et ne ressemblait en rien à un pensionnat pour jeunes gens..

Descend ! Quelqu’un va venir te prendre en charge

Surpris, déboussolé, je me cognais la tête contre la vitre. Le ton était impératif et ne laissait aucune place à une éventuelle protestation.

Plus mort que vif pour le coup, je me retrouvais largué tel un colis sur le perron m’attendant à voir débarquer d’un moment à l’autre, Vlaad Tepes en personne.

L'effarouchée se dégagea après que le demi-sang est toucher sa joue. Elle se sentais mal ainsi, la tête relever. En faite elle avait l'impression d'être en danger, elle tourna les talons, après qu'il est dit ses quelques mots et alla dans un coin du hall, là se trouver deux grosses valises. Visiblement elle avait dévaliser sa maison pour venir, rien de bien étonnant, surtout pour une fille que d'avoir autant d'affaires. Malgré sa discrétion au premier abord, sa façon de se cacher, elle était différente, mais cela se découvrirait à un autre moment. Jennifer observa les arrivants, arrivant chacun leurs tour, ils semblaient si à l'aise qu'elle laissa échapper un soupire.

Que faisait-elle ici déjà? Ah oui, il fallait apprendre à se battre. Peut-être que celui ou celle qui l'avait mordu avait vu en elle une combattante non pas physique mais magique. D'apparence inoffensive et timide mais qui apprend rapidement et surtout curieuse de tout? Après tout en peu de temps elle avait quand même réussi à faire bouger de l'eau en une petit onde et chauffer une feuille de papier. C'était pas si mal, non? Elle s'approcha d'un garçon qui semblait avoir la même attitude qu'elle, effrayée et discret, ses yeux bleu-indigo le détaillèrent et elle demanda :

"- Tu ... c'est la première fois que tu viens ici? "

Puis elle se présenta, habitude humaine :

"- Je m'appelle Jennifer, c'est ma première ... année ici. "

Elle fit un pauvre sourire, pas réellement rassurant. Il semblait plus âgée qu'elle mais visiblement presque tout le monde l'était ici, plus âgé qu'elle.

Messages : 10 Points : 12 Date d'inscription : 31/08/2014

Mon premier réflexe fut un mouvement de recul.
Non mais c’est à moi qu’elle cause ?
Méfiant, je l’observais et ne pus m’empêcher de rétorquer un

Qu’est-c’peut t’faire ?

Cinglant
Pas social pour deux euros
Et sur les crocs

Néanmoins, la fille ne semblait pas vraiment dans son assiette non plus.
Et puis, les gonzesses, ce n’était pas vraiment ma tasse de thé
Des êtres a résonnances acoustiques nuisibles capables d’assommer un taureau à coups de palabres et jérémiades insupportablement pas nécessaire, attirées par des froufrous ridicules, tortillant du cul en minaudant et gloussant comme des petites dindes.
Bonne mère qu’elles étaient ridicules, juste bonnes à gémir, bien callées entre mes mains et mes reins.

Telle était ma vision de la femme.
Sauf la mamma, bien sûr, comme tout bon rital qui se respecte.

Après réflexion et après m’être fait violence pour pas détaler comme un jeune lapereau car se faire remarquer le premier jour alors que je ne savais pas encore à quelle sauce j’allais être bouffé, je rouvris le bec

Je..euh..pard…

S’excuser ? mais reprends toi bordel ! Et la fierté, tu l’as laissé dans la caisse de Mister cadavre ?

Je grognais un

Lesta..

Et

Allez un petit effort quoi !

J’viens d’arriver oué…

Levant le menton, lui indiquant la bâtisse

C’pas l'air d'être disney land ici hein !

Humour plus que douteux, pour un roux prêt à perdre les pédales.

Messages : 8 Points : 12 Date d'inscription : 31/08/2014 Age : 28

Son sac à dos était bien plus remplit qu'il ne l'avait pensé, en même temps c'est tous ce qu'il avait comme bagage. Toute ce qu'il lui restait à présent était enfoui au fond de ce sac à dos. Discrètement il continuait d'observer les autres, lui qui avait été si heureux d'avoir son bac et de quitter le lycée pour la Fac il se retrouvait maintenant de retour dans une sorte de lycée, et très franchement en dehors de la battisse plutôt lugubre, rien ne changeait il y avait les stars du lycée qui fanfaronnaient entre eux, la sorte d'élite bourgeoise qui devait à coup sur mépriser les autre, les nouveaux qui n'osaient parler aux autre, il devait bien y avoir quelques sportif pour attirer les filles et le bousculer dans les couloirs.

Elwan lâcha un profond soupire et tourna la tête vers deux jeunes qu'il avait placé dans la case des nouveaux introverti, les deux se parlaient, il ne devait donc être plus que le seul con associable à marmonner dans son coin. S'il devait recommencer une scolarité ici il lui faudrait partir sur de nouvelles bases, il ne pouvait pas encore jouer le rôle de la victime. Cool, il fallait avoir l'air cool, discrètement il passa sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer avant d'avancer vers Jenifer et Lesta.

"Hey salut les gonz ! Alors ça biche ?" Non... Mauvaise idée une approche comme ça le ferait tout de suite passer pour un gros naze.

"Wesh zinc ! Bien ou bien ! T'es un truand d'la galère ?" Pas mieux il avait toujours méprisé les wesh.

"Hey mec ! Je te regarde dans les yeux je te respecte déjà !" Putain Elwan t'es con il est borgne !

"Le borgne ou Hitler c'est du pareil au même, on va pisser sur la flamme !"* Ouais si j'y vais avec du sinsé on va me prendre pour un connard de hippie.

Résigné à être naturelle il s'approcha des deux autres.

Salut..

Je suis Elwan, c'est votre première année ? Vous aussi vous avez été mordu genre Dracula et tout le reste ?

Là tout de suite il se haïssait, si l’expérience n'avait pas été heureuse pour lui elle ne devait pas l'être pour les autres.

[* La flamme de Sinsémilia]

Messages : 9 Points : 13 Date d'inscription : 31/08/2014

Anna avait serré le poing pour ne pas l'envoyer dans la gueule blafarde de Carmilla.

Ecrase Calamita. Tu n'as pas une poule ou un mouton à égorger sorcière? Va faire mumuse plus loin.

Un coup d'oeil à Alois qui semblait vouloir faire profil bas. Un grognement agacé s'échappa de sa lippe gourmande tandis que ses prunelles absynthes lancaient des éclairs aux jumeaux Hendel.
Et puis soudain au milieu des nouveaux occupés à s'effrayer et à lancer des vannes médiocres, Félix apparut.

Le minois en forme de coeur d'Anna s'illumina d'un sourire malicieux. Ahhh Félix! Son aîné et son modèle à bien des égards! C'était l'un des élèves les plus forts de l'Institut en matière de baston. Certains sang mêlés l'adulaient, d'autres redoutaient sa violence lors des entrainements.

La Fleur passait son temps à l’asticoter faisant fi de son mutisme et de sa sociabilité proche du néant!
Elle avait instauré un jeu entre eux. Et il avait bien été obligé d'y participer... Une sorte de défi qu'elle s'était fixé!

L'occasion était trop belle. Anna planta son sac entre les bras du Prince et s'élança vers le jeune homme avec détermination prête à lui faire une prise pour le clouer au sol.

Pour l'instant elle avait toujours fini à terre bien que ses réflexes s'amélioraient. Poussant un cri digne d'une furie, Anna se saisit du bras de son collègue et tenta de le faire basculer.

"Les hommes qui montrent trop leur intelligence sont comme les femmes qui montrent trop leurs seins."
de Antonio Lobo Antunes

Et le manège de Anna se perpétuait années après années. Seulement, bien qu'elle semble le penser, l’étendu de ses repartie n’était manifestement pas en corrélation avec le volume de sa poitrine. Bien trop de sang humain dans ce corps avait pervertie et appauvrit ses gènes vampirique, a coup sûr. Tout comme le montrait sa poigne plus aguerrie que sa langue. Lucian serra les dents quelques seconde en veillant a en pas lui donner le plaisir de détourner le regard.

Et encore une fois elle lui mettait sous le nez ses attribut de vache laitières. L'Argenté allait un jour finir par croire qu'en fait elle l’appréciait plus de raison. Ce n’était pourtant pas par manque de rejet flagrant qu'elle pouvait s'imaginer qu'il désirait cette vue. Mais au mois cela lui permit de lui apporté la réponse qu'elle attendait.

Comme il y a deux semaine, Anna-Lyse, je m’appelle Lucian. Même une Brûlante comme vous devrait être capable de s'en souvenir. Donc cessez avec ce sobriquet et commencer a cogiter plus loin que ce que contiennent vos bonnets pour une fois. En parlant ça, belle tentative vos histoire de mode mais vous n'êtes pas prête de voir ma tête jouer avec votre attirail à loches démesurées.

Il la foudroyait du regard en repensant qu'il avait tenu les même paroles qu'elle a un interval court, Pouvait il avoir été corrompu par cette créature impure a force de la côtoyer? ou alors plus vraisemblablement elle a commencé à développer un semblant d'instruction et put penser correctement. Ce ne pouvait être que cela oui! Il allait se lancé sur les relent de marrée qu’elle apporté a l’atmosphère quand une autre main se posa sur son bras. Un contact familier, rassurant et toutefois.... les mots qui suivirent le giflèrent comme si souvent quand sa sœur s'adressait a lui après une période d'absence. Loin de se satisfaire, il braque un regard brillant vers la Platine et fronça machinalement les sourcils devant l'insulte a son ambition.

Il marmonne entre ses dent ses dents tandis que Carmilla s’intéresse au prince et il maudit la Sang mêlé de l'avoir mis de nouveau en porte-a-faux avec sa sœur. Puis il se cambra en sentant les ongles qui meurtrissait sa peau. Cette fois il ne put retenir un sourire de fleurir sur son visage et il fixait Anna-Lyse avec un regard de défi.

*Ah tu vois, elle sait jouer de la douleur bien mieux que toi, hybride.*

Mais avant que les mot ne puisse sortir, la Brune indécente s’était déjà lancé vers une autre victime de ses abus. Jamais Felix n'avait encore plié face a elle mais il fallait reconnaître que la donzelle avait de la suite dans les idées a cent fois remettre son ouvrage. Remuant la tête de gauche a droite, il chassa bien vite l a furie de son esprit et se concentra sur l'Unique qui méritait d'y avoir une place.

Je dois bien reconnaître, Mon Illa, que nous avons déjà bien de quoi nous divertir en perspective. Même si tu as apporter cet infâme engeance avec nous. On aurait du l'abattre ce soir là.

Et puis... Que raconte tu sur mon manque d'ambition? tu crois que c'est pas plaisir que j'adresse la parole à Miss Giron Gargantuesque? Fallait bien que quelqu’un la fasse redescendre sur terre et ce n’était pas en baguenaudant je en sais où avec ton nouveau jouet que tu allais le faire.

Gère un peu mieux tes priorités la prochaine fois, je ne serais pas toujours là pour nettoyer derrière toi ou te servir de bouclier. Remercie moi au moins de faire le travail de ton incapable de serviteur en rut

Oui, Lucian tait capable d’une mauvaise foi crasse en ce qui concernait ses propre erreur.Puis jucher sur ses nouvelle talonnettes qui lui accordait le mérite passer pour plus grand que sa sœur et qu’accessoirement il ne quittait jamais pour cette unique raison, il se mit a la regarder de haut... enfin du peu haut qu'il avait réussi a gagner.

Et tant que tu y es, ton remerciement passera par faire porter aussi mes affaires au Baudet. Ca lui apprendra a te délaisser.

Le vide entre les deux demi-sang s’était restreint, encore quelques centimètres et sa main se poserait sur la joue de l’apeurée mais il n’avait pas vu arriver son rival. Oui, c’est ainsi qu’il le considérait, presque depuis le premier jour, plus précisément, dès la première fois qu’il le vit poser son regard sur sa vénérée. Jaloux ? Certainement, possessif ? Pas exactement, il ne supportait tout simplement pas que quelqu’un puisse admirer la platine autant voir plus que lui.
En réponse à son regard, Maxime le soutenu, son sourire en coin se dessinant, marquant sa satisfaction, non pas qu’il se soit fait bousculer mais pour ce que cela signifiait…

Son regard se fixa à nouveau sur la jeune demi-sang, sa main venant effleurer sa joue. Se voulant rassurant, il fut surpris de voir qu’elle voulait prendre la fuite. Il aurait bien voulu la rattraper mais il sentit une présence et surtout l’odeur du tabac refroidissant qui ne présageait rien de bon.
Il laissa donc fuir sa proie, portant toute son attention à celle qu’il chérissait. Il n’avait jamais baissé les yeux devant elle, non pas par défi mais plutôt par envoutement, comme s’il lui était impossible de la quitter du regard. Il lui répondit, sans trembler mais d’une voix soumise :

Je m’occupe de vos valises Carmilla, avec grand plaisir.

On pourrait y voir une once d’exagération mais il n’en était rien. Même s’il pouvait faire preuve d’une grande assurance face à n’importe qui d’autre et qu’il refuserait de leur servir même un verre de sang, pour ce qui était de Carmilla, il ne savait être autrement que soumis et d’y prendre plaisir…
Ce qui suivit en était peut-être la cause. Lorsqu’elle vint le sentir, d’instinct, il lui offrit son cou, réclamant presque une morsure afin qu’elle se délecte de son sang, se faisant ainsi couler un peu de lui en elle… Les mots prononcés et son souffle sur son oreille lui faisait le même effet qu’une étreinte sensuelle, le laissant dans ses fantasme alors qu’elle s’éloignait de lui.

Une fois ses esprits repris, il se fit à nouveau bagagiste, se dirigeant vers les escaliers et, regardant leur sommet, il s’arrêta à nouveau. Même s’ils avaient la jeunesse éternelle, les vampires de haut rang et surtout ceux qui détenaient un certain pouvoir (pas magique celui-là), dégageaient quelque chose que Maxime sentait très rapidement.
C’était sa première année à l’institut, même si il en avait entendu parler, il ne connaissait ni les lieux, ni ceux qui les hantaient mais il avait compris que ces deux-là ne faisaient pas partie des élèves, il resta donc là a attendre de savoir s’ils allaient discourir ou simplement traverser le hall…

Le jeune prince secouait la tête laissant deviner qu’il ne croyait pas ce qu’il voyait. Mais Lys saurait que ses pitreries le faisaient sourire, et qu’il faisait appel à sa maitrise de lui-même justement pour ne pas éclater de rire au milieu du hall. Cette fille était aussi folle qu’il était raisonnable, c’est pour dire. Il en était même arrivé à se dire qu’un juste milieu entre leurs deux personnalités aurait été la perfection.
Ce brin de répit fut malheureusement de courte durée, car déjà un Hendel s’approchait. Et le blond était dans les parages, sa sœur ne devrait pas tarder, certainement occupé à répandre son venin ailleurs, laissant dans son sillage l’insupportable odeur de tabac froid quelle laissait derrière elle. Les Hendel étaient des vampires particuliers. Pour Aloïs, ils étaient l’exemple même de la dégénérescence des vampires. Privilège de prince, il avait assisté à quelques réunions du conseil, avait même été présent dans la présentation du projet Ere des Vampires. Son verdict était simple. Les parents Hendel étaient des gens dépourvu de personnalité, qui suivaient constamment la majorité, et à défaut, la royauté. De parfait passif. Il n’était donc pas surprenant que leur fille, la terrible Carmilla n’ai fait qu’une bouchée de ses parents, ayant bien plus d’autorité et d’affirmation dans un orteil que ses parents dans l’intégralité de leur corps. Lucian quand à lui, et bien il était de la même trempe que ses parents. Il suivait la majorité, il suivait sa sœur. Autant dire que le prince était plus qu’agacé de leur manière. Et revêtait donc son rôle rien que pour l’occasion.

Naturellement que c’est plaisant, auriez vous douté, ou même oublié le protocole en deux semaines ?

Il roula des yeux pour marquer son agacement et plissa même le nez de dédain. Ces deux là n’étaient pas ses préféré, loin de la. Et quand Lys sous entendait les têtes de nœuds de la royauté, ils étaient l’archétype même de ses pensées. Et encore, elle restait généreuse et polie. Des idiots dont la frivolité ne mènera qu’à leur perte. La rumeur disait même que la jeune fille avait prit un familier, si jeune, c’était révoltant, le scandale serait de taille, cependant, il restait curieux de voir comment les parents couvrirait cette histoire, et combien ils seraient prêt à débourser pour éviter l’esclandre. Oui les Hendel étaient riches, et était l’une des familles royale qui avait le moins souffert des tensions avec les humains. Mais il fallait toujours les encadrer, au fond c’était son rôle de prince, toisant la sœur puis le frère, le visage impassible, mais le regard débordant d’un dégout.

Vous devriez cesser d’être impertinent avec ma protectrice, sa famille détiens le sceau royale, c’est l’une des protectrice les plus réputé de ce monde. Pourtant vous savez que ma famille n’embauche pas moins d’une dizaine de gardiens répertoriés comme les meilleurs. Enfin, je n’espère pas de vous que vous compreniez, il est vrai que votre famille n’en possède même pas cinq, et qu’aucun d’entre eux ne vous suis vous. Sans oubliez que visiblement, vous préféré le vulgaire à la décence.

Ses yeux se posèrent rapidement sur le demi-sang de la platine, juste assez pour que l’on suive son regard, pas suffisamment pour que l’on soit certains qu’il l’ait regardé. Du mépris dans sa voix ? Du dégoût dans ses yeux ? Pas le moins du monde, tout du moins, il aurait nié si on lui avait demandé, avec sa bouille d’ange on l’aurait forcément cru. Puis il ne mentait pas vraiment, la mère d'Anna, était la meilleur gardienne et détenait réellement le sceau du roi, reconnaissance illustre qui attestait de l'approbation de la famille royale. Si un jour elle souhait quitter leur service, des milliers de portes lui était ouverte. Il ne faisait que faire profiter sa fille de cette hégémonie.
Avec un sourire en coin, machiavélique, il approche sa dextre d’une mèche platine, presque à la toucher, proche de la joue également, mais rétracte ses doigts sur ses paumes la reculant comme s’il ne souhaitait pas se salir, ses yeux verrons détaillant l’ainée.

Très chère Carmilla, vous ne devriez pas me parlez de mes animaux, mais surveiller plutôt les vôtres. Un demi-sang à votre âge, ce n’est réellement pas raisonnable. Je dois avouer que je m’étonne à être surpris de vous voir plonger à tel point dans l’inconvenance. De plus, vous devriez réellement arrêter la cigarette, vos effluves sont réellement écœurants, vous arrivez à entacher la grâce vampirique, vous êtes réellement épatante en matière de médiocrité.

Voila, le prince odieux sortait, celui qui se complaisait à son palais, qui dont les sempiternelles révérences des domestiques sur son passage s’en trouvait l’égo flatté. La pire part de lui. Celle derrière il se cachait, car sa folie était sombre à son œil, et sommeillait en lui. Il l’avait déjà goûté, enlacé même, personne ne savait, personne sauf cet autre, son cousin. Il n’était pas irréprochable, mais se dégoût de lui-même lui permettait selon son idée, de mépriser ceux qui baignait depuis toujours dans cette indécence. Et pire encore, la chérissait comme une vieille amie. Il allait reculer passant le sac de sa protectrice sur son épaule, mais la regarda avec amusement persister dans ses tentatives, arquant un sourcil en direction de la masse à laquelle elle s’attaquait avec acharnement, surpris que cette fois-ci elle arrive même à poser les mains sur son bras sans avoir fini au sol comme une magnifique carpette. L’affaire Hendel était classé, et loin derrière.

Messages : 10 Points : 12 Date d'inscription : 31/08/2014

Nonchalamment, je m’appuyais contre le muret plongeant une main dans la poche de mon futal. La clope fut portée au bec et allumée. Je pris le temps de tirer longuement dessus et expirer une longue bouffée de fumée, tout en observant les protagonistes et fixer mon attention sur celui qui semblait me parler.

Et un curieux de plus, un !
Non, en fait, je suis ici pour taper bronzette, t’as vu mon teint ? pas très *caliente* tout ça. Toi non plus d’ailleurs, autant rayonnant qu’une tasse de lait.
Mais, qu’est se qu’il a à me parler de Dracula, l’autre ?
Parce que forcément, le monologue de mon geôlier ne m’avait pas vraiment convaincu. On nageait en pleine fiction et tout avait une explication rationnelle.
SI ?
Ha bah non.
Je soupirais pour bien démontrer que non, être icelieu n’était pas l’extase et oh misère ! Toutes ses valises !
Pas les miennes, même pas de quoi me changer.
Vie de merde
Je relevais le menton, dévoilant ainsi le bout de mon nez caché par de longues mèches rousses et mon œil blanc par la même occaz’ , m’accordais encore deux ou trois taffs avant de répondre, désinvolte, et surtout comme si tout était normal.

J’suis Lesta et nop, pas eu l’plaisir d’connaître les crocs du Dracula.
J’dirais plutôt qu’chuis la réincarnation de..uhm…

Chercher cherche..bah pas trop loin.

Lestat de Lioncourt, t’connais ?

A un T prêt, on a l’même nom.

Sourire de petit con, c’est pas que je me fous de ta trogne, mais je m’attends à tout moment de me réveiller de ce cauchemar bouffonesque.
On nage en plein délire là…

Et tous ces gens, là…étrangement..attirants.

Messages : 5 Points : 7 Date d'inscription : 31/08/2014

On tue un homme, on est un assassin; On tue des millions d'hommes, on est un conquérant; On les tue tous, on est un dieu.* Jean Rostand

Assis dans son fauteuil en velours rouge élimé par le temps, au bois d’ébène patiné, Philibert, fermait les yeux en écoutant les notes de violons, s’égrener dans la pièce sombre de son bureau. Celui çi n’étant éclairé pour l’heure que de quelques chandeliers cuivrés.
Le verre à pied en Cristal de Baccarat entre ses doigts noueux et fins qu’il faisait lentement bouger en rythme faisait tournoyer un liquide translucide vermeil. Son pied chaussé d’un cuir hors d’âge tapait lui aussi le tempo.
Si il était musique qu’il appréciait avant une rentrée, c’était bien celle çi…Vivaldi savait rendre par sa musique une émotion comme aucun autre. Philibert connaissait chacun des trois mouvements de ce concerto par cœur.

“Aggiacciato tremar trà nevi algenti
Al Severo Spirar d'orrido Vento,
Correr battendo i piedi ogni momento;
E pel Soverchio gel batter i denti;

Trembler violemment dans la neige étincelante,
Au souffle rude d'un vent terrible,
Courir, taper des pieds à tout moment
Et, dans l'excessive froidure, claquer des dents »

Et alors que l’Allegro se termine dans un volume étourdissant, que le corps desséché de Philibert trésaille légèrement, laissant se découvrir à travers ses lèvres si fines qu’elles en sont presque inexistantes ses crocs d’un blanc luisant, sa béatitude cesse brutalement.
Son odorat poussé à l’extrême vient de sentir l’arrivée des tout premiers élèves.

_ Trop tôt !..Sont trop tôt !....Va pas….

Les yeux s’ouvrent. Des iris vert semble s’échapper une fumée fine et tortueuse. Le verre est vidé prestement alors que le corps que l’on aurait pu aisément prendre pour celui d’un vieillard, se lève et se bouge avec une incroyable rapidité et agilité.
Enfilant son Manteau noir avec col debout à grand espacement, s’ouvrant sur son gilet en laine grise sans manche. Sur les bords, le rabat des poches et les poignets retournés maintenus par des boutons, on trouve la trace d’une ancienne broderie dorée. Sa culotte noire également au tissu usé par le temps semble flottée sur les cuisses arquées du Vampire et les bas de soie épaisse n’ont de blanc que l’impression d’un souvenir ancien.
Refermant la lourde porte en bois dans un grincement sinistre, Philibert remonte à la surface, vers le Hall, laissant derrière lui une volute grisâtre de fumée et cette odeur tenace de formol.

Il a l’habitude, pour surprendre les nouveaux et rappeler sa sinistre présence aux anciens de se déplacer en brume éthérée. C’est ainsi, qu’il se glisse sournoisement entre chacun, discrètement, les humant, les sondant mentalement. Si ceux-ci ne peuvent le voir, ils sont de suite pris d’un frisson glacial qui remonte le long de leur colonne et selon la sensibilité de chacun d’une envie de vomir plus ou moins forte…

Il sait qu'ils n'aiment pas ça, en témoigne ici et là, les hauts le cœur et les cris de surprise et d'effroi qui se font entendre...Et lui...Lui il jubile...son petit plaisir de l'année dira t'on.
Une part de lui-même rêve d’en disséquer un pour tenter de nouvelles choses. Si seulement Sorin était un peu moins à cheval sur l’honneur, il se laisserait sans doute convaincre par les travaux du Nécromancien…Et Philibert aurait à loisir du bétail …
Arrivé près des anciens, il assiste caché par son état à la scène entre le binôme royale et le couple Handel.

Une voix gutturale et sadique se fait ainsi entendre dans la tête de la platine :

_ Aussi vorace que tes Ancetres hein ?...Il me plait à t’imaginer en punition au fond de mon bureau…

Et alors qu’il s’éloigne vers La fleur, il glisse à celle çi en passant, plus pervers, plus glacial :

_ Bien trop sanguine…Aurais tu oublié ou tu te trouves et quand ? Les vacances sont finies O Hara…Tiens toi. Ou c’est moi qui te tiendrais en place…

Le groupe de nouveau était dans un coin, parfait, ils lui firent penser à des petits agneaux, tout frais, tout jeune..encore marqués par leur ancienne humanité.
Se glissant derrière la jeune fille, il reprit forme..Humaine. Posant ses mains décharnées sur les épaules de celles çi et les pressant de ses doigts glacés, il la dominait d’une bonne tête et toisa les deux autres face à lui.

_ Les premiers années…à gauche du hall…en rang…Maintenant.

Un regard vers Maxime et celui çi entend également la consigne. Lâchant alors la jeune fille, il traverse le hall et rejoint le haut de l’escalier en un battement de cil.

_ Monsieur Sorin…quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle année.

La salutation est maniérée et tout aussi fausse et hypocrite que sa voix qui se fait soudainement plus sucrée alors qu’il s’adresse à Diane.

_ Damoiselle Diane..Votre robe est somptueuse…Vous risquez de marquer les esprits une fois encore…

Un sourire plus inquiétant qu’autre chose étire les lèvres de Philibert alors qu’il s’incline légèrement avant de se redresser de faire face au hall aux cotés de ses collègues. Ses prunelles vertes enregistrant les traits de chacun des élèves…

Messages : 6 Points : 15 Date d'inscription : 02/09/2014 Age : 26

Jacob venait tout juste de franchir le hall d'entrée. À peine arrivé que ses yeux cherchaient déjà dans toute l'assemblée, un pincement au cœur. Contrairement aux autres jeunes, il ne cherchait pas à connaître les groupes déjà formés ou à voir les anciens, le plus populaire ou à trouver les plus marginaux, non. Il cherchait, horrifié, si son amie avait eu le même malheur que lui. Les deux jeunes Sang-mêlés ignoraient il y a peu jusqu'à l'existence d'une communauté complète de leur race, race à laquelle Jacob n'avait aucunement fait le lien. Certes, il avait eu des doutes sur le fait qu'il soit super-naturel, mais aucune sur le fait qu'il soit un vampire. Il résistait au soleil, mangeait des aliments normaux et n'avait aucun croc, comment faire un lien ? Jamais ces parodies Hollywoodiennes auraient pu lui permettre de s'imaginer vampire.

Ce fut finalement avec soulagement qu'il pu échapper un soupire, ne l'ayant pas trouvé. Il était certes soulagé de la savoir en sécurité, mais triste de la savoir loin de lui. Il avait passé toute son enfance à la côtoyer et puis son adolescence. Il n'avait pas passé un moment depuis ce temps où il ne s'était pas côtoyé absolument partout. Pas simplement, car la sensation de faiblesse dû à la solitude était totalement désagréable et totalement insupportable, mais également, car ils s'entendaient bien. Ils s'adoraient et se protégeant comme un Frère et une Soeur qui ne connu jamais de dispute. Dès qu'ils le pouvaient, ils s'élançaient dans des vagues incessantes de problèmes à deux. Ils foutaient la merde ici et là, ils ne pouvaient passer à un endroit sans s'imaginer une centaine de mauvais à coup à faire un peu partout.

C'était dans ce rythme digne de leur âge qu'ils avaient passé les vacances, coup par-dessus coup, jusqu'à cette journée. Jusqu'à cette journée où un homme vint lui demander de rejoindre une satané institut, tentant de lui expliquer ce qu'il était. Un vampire qu'il disait, un Sang-Mêlé même ! Né d'un parent vampire et d'un autre humain. Ensuite, il lui parla d'une guerre qui approchait, du besoin urgent de rejoindre l'institut et de se battre pour les autres de sa race.

Il ne comprit pas pourquoi il devait accepter, il était plus humain que vampire après tout. Et c'était à ce moment, dès qu'il commença à se poser les questions, qu'il fut assommé et traîné de force jusqu'à l'institut.

Et maintenant, nous y sommes. Un jeune homme, perdu dans une foule, cherchant à tout prix ce qui lui est de plus précieux, l'amitié. Une amitié qui lui fut arrachée, par un de ses vampires qui disaient vouloir son bien. Le même qui l'avait obligé de venir dans ce hall stupide et suivre des cours qu'il jugeait inutiles.

C'est l'oeil farouche sous ses mèches blondes que Seliel fit son entrée au milieu de la racaille vampirique. Entrée non remarquée, certes, mais quiconque aurait posé les yeux sur elle aurait senti l'aura de furie entourant son corps finement musclé et fortement tendu. L'animal (car en ce moment on pouvait la qualifier en ces termes) jetait des regards froids et rageurs de tous les côtés, à la recherche de celui qu'elle considérait comme une part d'elle-même.

A peine quelques jours plus tôt, on lui avait enlevé Jacob. Elle avait frappé à la porte de sa maison, comme chaque jour ou presque depuis leur plus tendre enfance, prête à vivre une nouvelle journée sous le signe de l'anarchie, après tout l'été était fait pour se sentir vivre, mais sa mère lui avait dit qu'il n'était pas rentré la veille et qu'elle n'avait aucune nouvelle de son fils, elle semblait très inquiète. La blonde s'était mise en quête de son ami, cherchant dans tous les coins où ils avaient l'habitude d'aller se fourrer, maison abandonnée, abri d'un pont, parcs... Mais pas de trace de Jacob.

Puis un homme l'avait abordée. Il lui avait expliqué tout un tas de choses aussi incroyables qu'insensées, que Seliel n'était toujours pas sûre de croire, mais qui pouvaient expliquer certains mystères, et il lui avait surtout dit qu'ils détenaient son ami.
C'est de cette manière que la jeune fille s'était retrouvée dans ce lieu, bien décidée à retrouver Jacob, voire même à s'enfuir avec lui.

Ses yeux acérés parcoururent l'assemblée des jeunes et moins jeunes présents : des pédants, des paumés, des pénibles turbulents... Il y en avait pour tous les goûts, mais pour elle ils se valaient tous, et ils ne valaient rien. Elle les détestait déjà, elle leur devait ce qu'elle était si elle devait en croire l'inconnu qui l'avait trouvée, enfin elle le devait à l'un d'entre eux, mais ils faisaient partie de la même espèce, il fallait donc les haïr en lieu et place de son géniteur.

Ses yeux accrochèrent finalement une silhouette familière et elle leva une main au-dessus de sa tête pour attirer l'attention de sa cible :

- JACOB ! OH ! JACOB !

S'il y avait bien une chose que la blonde devait reconnaître, c'est qu'elle ne s'était jamais sentie aussi en forme ni aussi puissante qu'en ce lieu. Et d'après l'homme bizarre, c'était à cause de son sang vampirique... La vie était vraiment une plaie !